
Le harcèlement scolaire
Le harcèlement est une violence fourbe, sourde, continue, répétée.
Quand commence t-il ? On ne sait pas, on n'en n'a pas vraiment conscience au début, mais ce que l'on sait, c'est que la période est longue, quelques semaines, quelques mois voire quelques années.
Mais par qui me direz-vous ? Malheureusement il n'y a pas d'âge, cela peut commencer dès la maternelle ! Par une personne ou un groupe à l'encontre d’une autre, cela peut être entre enfants, mais il arrive parfois que l'adulte (au sein d'un institut quel qu'il soit) est des propos répétés, néfastes et blessants envers un jeune... la répétition de mots ou d'actes s'apparente à du harcèlement.
Les attaques peuvent être verbales, physiques ou psychologiques. En France, un élève sur dix subi ce genre de violence au quotidien avec des séquelles et conséquences allant de lésions, marques corporelles issues de bagarres ou de jeux dangereux, ou invisible : difficultés de concentration, problèmes de sommeil, problème de confiance en soi ou estime de soi qui diminue.
L’enfant harcelé va s’isoler (de ce fait devient une proie encore plus facile à atteindre) ne trouvant que peu, voir aucun camarade, qui craignent souvent de subir la même chose... La culpabilité, la honte vont s'emparer de l'enfant harcelé et mener tantôt à un comportement social violent, tantôt à un repli sur lui-même voire à un décrochage scolaire.
Le harcèlement scolaire et son fonctionnement

Le harcèlement scolaire contrairement aux autres formes de harcèlement (professionnel ou familial) est (presque) toujours un phénomène de groupe.
L'harceleur a besoin de se mettre en scène, d'être vu, de rieurs, de spectateurs, quel serait l'intérêt de nuire et de faire mal sans le regard amusé (ou non) des autres ?
Quels sont les acteurs du harcèlement ?

Des témoins complices et donc actifs (assistent l'harceleur dans ses actes, lui servent d'alibi ou de faux témoignages)
Des témoins actifs passifs (font circuler des rumeurs, rigolent, montrent du doigt, prennent des photos, filment et partagent sur les réseaux bien souvent)
Des témoins passifs (ne disent rien par peur des représailles)
Des défenseurs (s’interposent)
Comment s'en sortir ?
En parler à un adulte de confiance. Trouver une oreille attentive dès le 1er acte physique ou verbal... Ne jamais se taire même sous la menace (facile à dire oui, je sais bien).
Si cela se passe au sein d'un établissement scolaire, les Assistants d'Education, CPE ou tout autre personnel sont à même d'intervenir, de ne pas prendre parti, de ne pas supposer ou juger et de ne pas laisser là le problème.
Si cela se passe à l'extérieur il faut absolument en parler à un adulte qui saura, normalement, trouver les bons mots, les bonnes actions à mettre en place.
Si c'est à travers les réseaux sociaux, signal chaque acte de malveillance.
Il faut également se protéger... ne pas donner trop de détails sur sa vie privée.
Tu peux également appeler la plateforme contre le harcèlement.

Si tu es témoin
Ton rôle est de soutenir. Bien souvent isolé, la "victime" est mise à l'écart, il ne faut pas participer à cet isolement.
Ne pas rire ! Moins ça amusera de monde de voir un camarade se faire violenter (et demain ça peut être quelqu'un d'autre), plus l'harceleur arrêtera vite par manque "d'intérêt" et de spectateurs.
En parler également à un adulte.
Ne pas participer ! Si tu reçois des photos par exemple, à "faire tourner", ne le fait pas et dénonce ce mouvement.
Essaye de convaincre l'harceleur (si vous êtes plus ou moins proche) que cela ne sert à rien... et peut-être que tu sauveras 2 personnes : le harcelé et l'harceleur qui, à travers le rôle qu'il a décidé d'endosser cache souvent un mal être profond.
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