Quand l’amour saigne en silence : La violence des mots et des silences dans le couple
- Fanny

- 18 juil.
- 2 min de lecture

Il n’y a pas toujours de cris pour dire que l’on à mal. Il n’y a pas toujours besoin de coups pour que l’amour meurt. Parfois, ce sont des mots, durs, lâchés comme des lames. Parfois, c’est le silence. Long. Glacial. Inhumain.
On ne parle pas assez de cette bataille intime, souvent invisible, qui se joue entre les murs des foyers. On ne parle pas assez de ces disputes qui laissent des bleus à l’âme, de ces phrases lancées dans la colère, comme des projectiles destinés à blesser, et qui atteignent leur cible tellement facilement. On ne mesure pas toujours le poids d’un "tu m'étouffes", d’un "tu ne comprends rien", ou pire, d’un silence qui dure des jours. Pas un mot. Juste le vide. Un vide qui hurle.
La violence n’est pas toujours physique.
Elle peut être verbale.
Elle peut être émotionnelle.
Elle peut être passive, mais elle n’en est pas moins ravageuse.
Dans un couple, on croit parfois qu’aimer suffit. Mais aimer, c’est aussi prendre soin l'un de l'autre. C’est respecter la fragilité de l’autre. C’est comprendre que l’autre n’est pas soi. Que ses ressentis, ses peurs, ses douleurs sont réels et ont le droit d'exister, même si on ne les comprend pas toujours. Et c’est là que naît le respect véritable : dans l’accueil de ce qui nous échappe.
Une dispute peut devenir un champ de bataille ou un terrain de vérité.
Tout dépend de ce qu’on cherche : gagner ou comprendre. Quand on veut gagner, on humilie, on écrase, on pique, on parle pour faire mal, pour se défendre d’abord. Mais quand on veut comprendre, on écoute.
Même si ça pique.
Même si ça chatouille l’ego.
Et quand on se tait, qu’on refuse de parler, qu’on punit l’autre de silence… ce n’est pas de la paix. C’est une autre forme de violence. Le silence tue sournoisement. Il laisse l’autre seul avec ses doutes, ses questions, ses peurs. Il fait croire que l’amour n’est plus là.
On ne s’appartient pas.
Dans un couple, on se choisit, on ne se possède pas. Il faut du courage pour respecter l’autre dans ce qu’il est, même quand ça dérange, même quand on ne comprend pas. Il faut de la tendresse pour ne pas écraser l’autre avec ses colères. Il faut de l’humilité pour dire : « J’ai eu tort. » Et de l’amour vrai pour dire : « Je t’entends. Même si je ne suis pas d’accord. »
La colère est humaine. L’incompréhension aussi. Mais le mépris, l’ignorance, les mots qui visent à rabaisser, les silences glaciaux… ça, ce n’est pas l’amour.
C’est l’orgueil.
C’est la peur.
C’est la fuite.
Un couple ne se brise pas d’un coup.
Il s’effrite, un mot blessant après l’autre. Un silence à la fois. Et un jour, on ne se reconnaît plus. On dort à côté d’un inconnu. On parle à un mur. Ou pire : on ne parle plus du tout.
Alors aimons mieux.
Aimons fort.
Mais aimons proprement. Prenons soin des mots que l’on dit et que l'on tait pour ne pas causer de maux.
Chaque mot peut être un pansement… ou une blessure.
Aimer, c’est ne pas vouloir faire mal. Même quand on est blessé.







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